Le recours aux services d’urgence
Il est important de disposer de statistiques sur l’utilisation des services d’urgence pour prendre des décisions en matière de planification, de gestion et de répartition des ressources dans les urgences du Canada. Ce rapport résume le problème d’engorgement des urgences au Canada au moyen d’une analyse des données du contexte réel sur les caractéristiques démographiques et les habitudes d’utilisation des personnes ayant recours aux services d’urgence.
Le rapport s’accompagne d’un tableau de bord interactif présentant les principaux résultats de l’analyse d’utilisation.
Messages clés
- L’analyse repose en bonne partie sur les métadonnées du Système national d’information sur les soins ambulatoires (SNISA). Le SNISA réunit des données sur les soins ambulatoires offerts en milieux hospitalier et extrahospitalier, notamment pour les chirurgies d’un jour, les consultations externes, les cliniques et les services d’urgence. La plus grande partie de l’analyse est fondée sur les résultats obtenus de l’Alberta, de l’Ontario et du Yukon, car ce sont ces régions où la collecte des données et la production de rapports destinés au SNISA sont obligatoires et accessibles (la collecte des données est également obligatoire au Québec, mais les données ne sont pas accessibles).
- Selon les sources de données dont dispose a nous :
- depuis 2010, le nombre de visites aux urgences demeure plutôt stable; toutefois, les patients qui se rendent à l’urgence présentent des problèmes de santé de plus en plus graves ou urgents;
- depuis 2016, le nombre total de lits d’hôpital et de lits extrahospitaliers attribués aux soins de longue durée a diminué;
- l’attente aux urgences s’allonge et la première évaluation du médecin est retardée;
- les patients qui doivent être admis à l’hôpital après leur visite aux urgences attendent de plus en plus longtemps leur transfert; ils restent donc à l’urgence après leur admission dans un autre service de l’hôpital parce qu’aucun lit ne se libère à temps;
- de plus en plus de patients repartent de l’urgence sans évaluation d’un professionnel de la santé;
- de plus en plus de patients ont besoin d’être admis ou transférés dans un autre établissement ou un autre service du même établissement après leur visite à l’urgence;
- comme il n’est pas obligatoire dans toutes les provinces et tous les territoires de transmettre leurs données au SNISA, d’importantes lacunes subsistent dans les connaissances; enfin, bien que l’accès inégal aux urgences ou aux soins une fois admis soit une question importante, les données présentées dans ce rapport ne portent pas sur cet aspect.