Messages clés
Nous avons répertorié 34 études pertinentes, soit 8 revues systématiques, 3 essais cliniques randomisés (ECR) et 23 études non randomisées. Nous n’avons toutefois pas trouvé de lignes directrices fondées sur des données probantes. Les études retenues portent sur diverses populations, notamment des personnes atteintes de trouble bipolaire, de schizophrénie, de trouble dépressif majeur, de dépression postpartum ou de trouble stress posttraumatique, et des personnes ayant des idées suicidaires ou ayant fait une tentative de suicide. Nous n’avons pas repéré d’information portant expressément sur des sous-groupes (immigrants, réfugiés, groupes ethnoculturels, personnes racialisées; Premières nations, Métis ou Inuits; personnes lesbiennes, gaies, bisexuelles, transgenres, queer, en questionnement ou bispirituelles [LGBTQ2+]). Deux études portent sur les enfants en bas âge (de trois à sept ans), et une étude se sert de données de la National Health and Nutrition Examination Survey (NHANES), une enquête américaine menée auprès d’enfants et d’adultes. Aucune information n’a été repérée sur l’efficacité clinique ou l’exactitude chez les adolescents ou les personnes âgées atteints de troubles psychologiques, la majorité des études portant plutôt sur les adultes âgés de 18 à 65 ans. Les utilisateurs cibles des technologies d’intelligence artificielle (IA) sont principalement les cliniciens (aux fins de diagnostic), mais trois études examinent des modèles destinés aux patients. L’objectif principal des modèles d’IA ou d’apprentissage automatique est de déterminer quels patients sont atteints de troubles psychologiques ou d’aider au traitement. L’exactitude diagnostique de ces modèles est généralement modérée ou élevée comparativement à l’évaluation d’un médecin, et les applications d’IA destinées au traitement réduisent significativement les symptômes dépressifs et augmentent l’utilisation des ressources de crise dans des études comparant différentes versions d’applications électroniques de santé mentale.
Cette analyse documentaire a été commandée par la Commission de la santé mentale du Canada et vise à évaluer le rôle de l’IA dans les services en santé mentale. Ce rapport accompagne une analyse de l'environnement, qui contient des renseignements supplémentaires sur les initiatives de recherche et développement, sur les groupes professionnels et organisations participant à l’élaboration ou à l’utilisation de ces technologies au Canada et ailleurs ainsi que sur les types d’IA et les tendances actuelles ou en émergence dans l’utilisation de l’IA dans la prévention, le diagnostic ou le traitement des problèmes de santé mentale et des troubles psychologiques [L’intelligence artificielle et l’apprentissage automatique en santé mentale : analyse de l’environnement. Ottawa : Agence canadienne des médicaments et des technologies de la santé (ACMTS), Commission de la santé mentale du Canada (CSMC); juin 2021.]