Messages clés
Dans plusieurs régions du Canada, de nombreux décès par surdose se produisent. De janvier 2016 (début de la surveillance à l'échelle nationale) à mars 2019, environ 12 800 décès liés à une surdose d'opioïdes sont survenus au pays. En plus de l'usage d'opioïdes qui entraine des méfaits, la consommation de stimulants comme la méthamphétamine réapparue dans certaines régions contribue à l'augmentation des décès par surdose observée actuellement.
La COVID-19 a porté atteinte à l'offre de drogues, et les personnes qui en consomment ont eu un accès réduit aux soutiens, de sources officielles ou autres, en raison des mesures de santé publique, notamment la distanciation physique. Par conséquent, le nombre de décès par surdose a augmenté durant la pandémie.
Les stratégies de réduction des méfaits aident à prévenir les décès par surdose et procurent d'autres avantages quant à la santé et à la sécurité publique. Comme la crise actuelle a été exacerbée par la COVID-19, c'est le bon moment de se pencher sur l'ensemble des stratégies de réduction des méfaits offertes qui permettent de réduire les décès par surdose évitables.
Il faudrait intégrer adéquatement les personnes ayant vécu l'usage de drogues aux discussions stratégiques au sujet des interventions visant la réduction des méfaits et la prévention des surdoses. Ça serait une façon d'améliorer l'articulation des programmes autour de la personne et de veiller à ce qu'ils reflètent le vécu des personnes consommatrices de drogues.
Bien que, dans la société, les attitudes à propos de l'usage de drogues changent peu à peu, les interventions de réduction des méfaits demeurent controversées sur le plan politique. Pour bien faire comprendre la réduction des méfaits, il importe de lutter contre la stigmatisation, d'aborder franchement les préoccupations de la collectivité et d'expliquer clairement que les services de réduction des méfaits complètent les traitements contre la toxicomanie sans les remplacer.