Usage hors indication des immunoglobulines intraveineuses

Messages-clés

IgIV hors indication dans le traitement de conditions d’ordre
neurologique :

  • Des études suggèrent que le traitement IgIV pour conditions neurologiques est prometteur, mais il y a un manque de preuves concluantes indiquant que l’IgIV est efficace dans le traitement de la plupart des conditions neurologiques.
  • Les données probantes suggèrent que l’IgIV peut donner de meilleurs résultats que l’échange de plasma dans le traitement du syndrome de Guillain-Barré pédiatrique, et que l’IgIV s’est avérée plus efficace que le placébo dans le traitement de la sclérose en plaques chez les adultes.
  • L’IgIV ne donne pas de meilleurs résultats que le placébo pour la maladie d’Alzheimer, l’encéphalite ou le syndrome post-poliomyélite.
  • Les résultats pour l’épilepsie, la myasthénie grave et la polyneuropathie inflammatoire démyélinisante chronique ne sont pas concluants quant à l’efficacité de l’IVIG comme traitement.

IgIV hors indication dans le traitement de conditions d’ordre
hématologique :

  • On n’a trouvé aucune donnée probante trouvée pour l’anémie aplasique, la neutropénie auto-immune, l’hyperhémolyse après transfusion et l’hémophilie acquise.
  • On a trouvé une quantité limitée de preuves pour les maladies du sang touchant un foetus ou le nouveau-né. Dans l’ensemble, les preuves sur l’IgIV pour ces conditions particulières par rapport aux autres options de traitement sont mitigées.

IgIV hors indication dans le traitement de conditions d’ordre
auto-immun ou inflammatoire :

  • Les données probantes indiquent que l’utilisation hors indication d’IgIV peut être efficace dans certaines maladies auto-immunes, mais pas toutes.
  • L’IgIV améliore les résultats pour les patients atteints de lupus érythémateux et elle améliore les résultats cardiaques chez les nouveau-nés de mères atteintes du syndrome des antiphospholipides durant la grossesse.
  • Des preuves limitées ne démontrent pas de bénéfices avec l’IgIV pour la dermatomyosite, la myasthénie, la polymyosite, la maladie de Kawasaki, la chorée de Sydenham ou les complications cardiaques dues au rhumatisme articulaire aigu.

IgIV hors indication dans le traitement de conditions
d’ordre dermatologique :

  • Les données probantes sont rares et basées principalement sur des études non randomisées ou de petites études contrôlées randomisées.
  • Pour le syndrome de Stevens Johnson ou de nécrolyse épidermique toxique, le traitement à l’IgIV — seul ou combiné avec des corticostéroïdes — n’a pas démontré de bienfaits pour la survie, mais il peut y avoir une corrélation positive entre la dose élevée d’IgIV et certains avantages cliniques.
  • Pour la pemphigoïde bulleuse, l’IgIV diminue la réduction du temps à un traitement comparativement au placébo.
  • Dans le traitement de la polymyosite ou de la dermatomyosite, l’IgIV combinée à des corticostéroïdes améliore la force musculaire et le profil biochimique par rapport à un placébo ou à des corticostéroïdes seuls (l’IgIV seule comparée à un placébo ne le fait pas).

IgIV hors indication dans le traitement de cas d’avortements
spontanés à répétition :

  • On ne sait pas avec certitude si l’IgIV améliore les chances de naissances vivantes chez les femmes victimes de fausses couches répétées.
    • Certaines études ne montrent aucune différence dans les taux de naissance vivante avec l’IgIV par rapport à un placébo ou à d’autres traitements.
    • D’autres études montrent une amélioration significative dans les taux de naissance vivante avec l’igIV comparée à aucune IgIV.
  • Les études qui comprenaient des résultats obstétricaux, périnataux et néonatals n’ont démontré aucune différence importante entre les groupes traités à l’IgIV et ceux non traités à l’IgIV.

IgIV hors indication dans le traitement de cas de rejet d’une
transplantation d’organe solide :

  • Des preuves limitées ne montrent aucune différence en effet rénal avec l’IgIV associée au rituximab comparée au placébo chez les patients dans les cas de rejet chronique provoqué par les anticorps après transplantation rénale.
  • Des preuves limitées suggèrent une amélioration de la fonction rénale chez les patients dans les cas de rejet chronique provoqué par les anticorps après transplantation rénale traités avec l’IgIV comparativement aux méthylprednisolones.

IgIV hors indication dans le traitement de conditions
d’ordre paranéoplasique non neurologique :

  • Aucune donnée probante n’a été relevée, donc on ne sait pas si oui ou non l’IgIV est efficace pour traiter les conditions d’ordre paranéoplasique non neurologique.