Les médicaments dans le traitement du trouble de déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité chez l’adulte

Détails

Fichiers
État du projet:
Terminé
Gamme de produits:
Examen d’une technologie de la santé
Sous-type de projet :
Examen rapide
Numéro de projet :
RC1556-000

Question

  • Quelles sont l'efficacité clinique et l'innocuité des stimulants comparativement aux non-stimulants dans la prise en charge du TDAH chez l'adulte?
  • Quel est le rapport cout/efficacité des stimulants comparativement aux non-stimulants dans la prise en charge du TDAH chez l'adulte?
  • Que disent les lignes directrices fondées sur des données probantes au sujet de l'utilisation des stimulants comparativement aux non-stimulants dans la prise en charge du TDAH chez l'adulte?

Messages clés

Quelle est la situation?

  • Les traitements médicamenteux du trouble de déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) comportent principalement des médicaments qui augmentent les concentrations de certains neurotransmetteurs au cerveau, comme la dopamine et la norépinéphrine, ciblant ainsi les symptômes du TDAH que sont l’impulsivité, l’inattention et l’hyperactivité.
  • Les médicaments se classent dans la catégorie des stimulants ou dans celle des non-stimulants. Les stimulants sont des médicaments qui agissent rapidement, mais peuvent entrainer une dépendance, un mésusage ou un détournement. Les effets des non-stimulants mettent plus de temps à se manifester, mais ces médicaments entrainent moins de risques de mésusage.
  • Les décideurs souhaitent comprendre comment se fait le choix des médicaments dans le traitement du TDAH dans la population adulte générale et en milieu carcéral.

Qu’avons-nous fait?

  • Nous avons répertorié et résumé la documentation renfermant des données probantes sur l’efficacité clinique, l’innocuité et le rapport cout/efficacité des stimulants et des non stimulants dans le traitement du TDAH chez l’adulte. Nous avons également cherché des lignes directrices fondées sur des données probantes formulant des recommandations sur le recours aux stimulants et aux non-stimulants dans la prise en charge du TDAH chez l’adulte.
  • Nous avons interrogé des ressources clés, dont des bases de données de références de revues, et effectué une recherche ciblée sur Internet des données probantes pertinentes publiées depuis 2019. Une personne examinatrice a passé en revue les références en fonction de critères d’inclusion prédéfinis, effectué une évaluation critique des études retenues et rédigé un résumé narratif des résultats.

Qu’avons-nous trouvé?

  • Nous avons recensé un ensemble de lignes directrices fondées sur des données probantes de l’Australie au sujet du TDAH. Cet ensemble de lignes directrices visait à favoriser la reconnaissance, le diagnostic et le traitement rapides du TDAH au cours de la vie des personnes atteintes.
  • Quant au choix des médicaments dans le traitement du TDAH chez l’adulte (18 ans ou plus), les lignes directrices recommandent de proposer les stimulants (p. ex. le méthylphénidate, la dexamphétamine ou la lisdexamfétamine) en première intention du TDAH chez les personnes dont les symptômes entrainent une importante incapacité.
  • Les lignes directrices recommandent de proposer des non-stimulants (p. ex. l’atomoxétine ou la guanfacine) en deuxième intention, dans les cas où les stimulants sont contrindiqués, non tolérés ou inefficaces. Il est aussi recommandé d’administrer des stimulants et des non stimulants en concomitance afin d’augmenter les bénéfices du traitement. D’autres médicaments, comme le bupropion, la clonidine, le modafinil, la réboxétine et la venlafaxine pourraient être proposés dans le traitement de troisième intention. Dans le traitement de quatrième intention du TDAH chez l’adulte, d’après l’avis expert et l’expérience clinique de l’équipe d’élaboration de lignes directrices, la pratique clinique comprend la lamotrigine, l’aripiprazole, l’agomélatine, l’armodafinil et la desvenlafaxine.
  • Bien que nous n’ayons pas trouvé de données probantes sur le choix optimal de médicaments dans des populations particulières, comme en milieu correctionnel ou chez les personnes ayant un trouble concomitant lié à l’usage de substances psychoactives, les lignes directrices recommandent de faire preuve de prudence dans la prescription de stimulants comme traitement de première intention chez les personnes présentant un risque de mésusage ou de détournement.
  • Nous n’avons pas repéré d’étude sur l’efficacité clinique, l’innocuité ou le rapport cout/efficacité des stimulants comparativement aux non-stimulants dans le traitement du TDAH chez l’adulte.

Qu’est-ce que ça signifie?

  • Selon les recommandations tirées des lignes directrices relevées, les stimulants sont couramment prescrits dans le traitement de première intention du TDAH chez l’adulte en raison de leur effet rapide.
  • Toutefois, chez les personnes atteintes de TDAH qui présentent un risque de mésusage ou de détournement, la prescription de non stimulants en première intention pourrait représenter une meilleure option.