Messages clés
Les jeunes et les adultes transgenres seheurtent à de nombreux obstacles lorsqu’ils cherchent à obtenir des soinsd’affirmation du genre. Ils doivent travailler dur pour faire valoir leursdroits et subissent souvent de la stigmatisation et à de la discrimination. Iln’est pas clair que la décision d’entamer une hormonothérapiesubstitutive est prise en collaboration par lepatient et le médecin. Les jeunes transgenres tirent leur compréhension del’expérience de l’affirmation de genre de leurs propres recherches. Beaucoup demédecins de premier recours ne connaissentpas bien l’hormonothérapie substitutive, et certainsenvoient le patient vers quelqu’un d’autre. Ce temps supplémentaire avant l’obtentiondu traitement peut entrainer des taux accrus d’anxiété et de suicidabilité. Despatients rapportent avoir informé leur médecin de premier recours en lui envoyant des ressources ou des renseignements surde la formation continue. Les participants expliquent qu’il peut être difficile d’accéder aux soinsd’affirmation du genre étant donné que lescritères d’évaluation de la dysphorie de genresont très subjectifs. Certaines personnes expliquent s’être efforcées deprésenter un profil correspondant aux critères. Les personnes aux prises avecdes problèmes de santé mentale complexe ou de l’insécurité financière font faceà des obstacles particuliers à l’obtention de soins, comme les cliniciens peuventdécider qu’elles ne sont pas prêtes à la transition. Les personnes non binairesont des difficultés uniques, comme leurs besoins en matière de thérapiehormonale ou de traitement chirurgical ne concordent pas avec la vision binairetraditionnelle. De façon générale, les participants préfèrent recevoir l’orientation versl’hormonothérapie substitutive et les interventions chirurgicales d’un médecinde premier recours, plutôt que d’un spécialiste, parce qu’ils jugent lesmédecins de premier recours plus accessibles et plus en mesure d’offrir dessoins holistiques répondant à la fois aux besoins médicaux, psychologiques etsociaux.Certains facteurs sociaux et environnementaux sont également importants. Lesparticipants veulent un médecin de premier recours qui les appuie et peut leur offrir un environnement positif.On déplore toutefois de nombreux cas de discrimination dans des milieux desoins de santé : certains se font mégenrer ou morinommer, ou voient leuridentité sexuelle divulguée. Ils éviteront ensuite de chercher à obtenir dessoins de santé, y compris des soins d’affirmation du genre. Les cliniciens et les patients transgenres jugent que les médecins depremier recours manquent de connaissances de basesur les besoins de santé des personnes transgenres. Les cliniciens déclarentn’avoir reçu essentiellement aucune formation officielle sur la santé despersonnes transgenres. Beaucoup d’entre eux sont au courant de ladiscrimination et de stigmatisation que subissent leurs patients transgenres;toutefois, ils ne semblent pas être conscients des autres aspects du milieu desoins de santé qui sont importants pour les personnes transgenres, comme lebesoin d’intimité et la possible gêne associée à l’examen physique.