La thérapie d'affirmation du genre et la dysphorie de genre : examen qualitatif rapide

Détails

Fichiers
État du projet:
Terminé
Gamme de produits:
Examen d’une technologie de la santé
Sous-type de projet :
Synthèse accompagnée d'une évaluation critique
Numéro de projet :
RC1266-000

Question

  1. Comment les personnes atteintes de dysphorie de genre vivent-elles l’amorce de la thérapie d’affirmation du genre, et quelles sont leurs attentes à l’égard de ce processus?
  2. Étant donné que la thérapie d’affirmation de genre relève depuis longtemps des spécialistes, quelle est la compréhension des médecins de premier recours s’occupant de patients atteints de dysphorie de genre quant à leur rôle dans l’amorce de ce processus? Et quel est leur niveau d’aisance à cet égard?
  3. Quel est le rôle des médecins de premier recours dans la prise de décision relative à la thérapie d’affirmation du genre? Quelle est l’expérience des patients? Quelle est l’expérience des médecins de premier recours?

Messages clés

Les jeunes et les adultes transgenres seheurtent à de nombreux obstacles lorsqu’ils cherchent à obtenir des soinsd’affirmation du genre. Ils doivent travailler dur pour faire valoir leursdroits et subissent souvent de la stigmatisation et à de la discrimination. Iln’est pas clair que la décision d’entamer une hormonothérapiesubstitutive est prise en collaboration par lepatient et le médecin. Les jeunes transgenres tirent leur compréhension del’expérience de l’affirmation de genre de leurs propres recherches. Beaucoup demédecins de premier recours ne connaissentpas bien l’hormonothérapie substitutive, et certainsenvoient le patient vers quelqu’un d’autre. Ce temps supplémentaire avant l’obtentiondu traitement peut entrainer des taux accrus d’anxiété et de suicidabilité. Despatients rapportent avoir informé leur médecin de premier recours en lui envoyant des ressources ou des renseignements surde la formation continue. Les participants expliquent qu’il peut être difficile d’accéder aux soinsd’affirmation du genre étant donné que lescritères d’évaluation de la dysphorie de genresont très subjectifs. Certaines personnes expliquent s’être efforcées deprésenter un profil correspondant aux critères. Les personnes aux prises avecdes problèmes de santé mentale complexe ou de l’insécurité financière font faceà des obstacles particuliers à l’obtention de soins, comme les cliniciens peuventdécider qu’elles ne sont pas prêtes à la transition. Les personnes non binairesont des difficultés uniques, comme leurs besoins en matière de thérapiehormonale ou de traitement chirurgical ne concordent pas avec la vision binairetraditionnelle. De façon générale, les participants préfèrent recevoir l’orientation versl’hormonothérapie substitutive et les interventions chirurgicales d’un médecinde premier recours, plutôt que d’un spécialiste, parce qu’ils jugent lesmédecins de premier recours plus accessibles et plus en mesure d’offrir dessoins holistiques répondant à la fois aux besoins médicaux, psychologiques etsociaux.Certains facteurs sociaux et environnementaux sont également importants. Lesparticipants veulent un médecin de premier recours qui les appuie et peut leur offrir un environnement positif.On déplore toutefois de nombreux cas de discrimination dans des milieux desoins de santé : certains se font mégenrer ou morinommer, ou voient leuridentité sexuelle divulguée. Ils éviteront ensuite de chercher à obtenir dessoins de santé, y compris des soins d’affirmation du genre. Les cliniciens et les patients transgenres jugent que les médecins depremier recours manquent de connaissances de basesur les besoins de santé des personnes transgenres. Les cliniciens déclarentn’avoir reçu essentiellement aucune formation officielle sur la santé despersonnes transgenres. Beaucoup d’entre eux sont au courant de ladiscrimination et de stigmatisation que subissent leurs patients transgenres;toutefois, ils ne semblent pas être conscients des autres aspects du milieu desoins de santé qui sont importants pour les personnes transgenres, comme lebesoin d’intimité et la possible gêne associée à l’examen physique.