Messages clés
Une revue systématique qui regroupe des estimations de l’exactitude diagnostique constate que la thoracoscopie médicale semi-rigide a une haute sensibilité et une haute spécificité pour diagnostiquer la cause de l’épanchement pleural d’étiologie inconnue. Une étude rétrospective non randomisée observe quant à elle que la thoracoscopie rigide est une technique de haute sensibilité et de haute spécificité dans le diagnostic de l’épanchement pleural d’origine tuberculeuse. De même, des études non randomisées rétrospectives ou prospectives indiquent que la thoracoscopie rigide ou semi-rigide est de haute sensibilité et de haute spécificité dans le diagnostic de l’épanchement pleural de nature maligne ou d’une tumeur maligne. Une étude rétrospective non randomisée ne décèle pas de différence statistiquement significative entre la thoracoscopie semi-rigide et la thoracoscopie chirurgicale assistée par vidéo sur le plan de l’exactitude diagnostique dans l’évaluation de l’épanchement pleural d’origine maligne, de l’épanchement pleural avec suspicion de cancer ou de l’épanchement pleural avec inflammation granulomateuse.
Une évaluation économique rapporte que le cout moyen de l’intervention comme telle est de 2 815 $ CA (intervalle de confiance à 95 % : 2 010 $ à 3 620 $) pour la thoracoscopie semi-rigide et de 7 962 $ CA (intervalle de confiance à 95 % : 7 134 $ à 8 790 $) pour la chirurgie thoracoscopique assistée par vidéo dans le diagnostic de l’épanchement pleural d’origine inconnue. Comme toutes les interventions de chirurgie thoracoscopique assistée par vidéo se déroulent à l’hôpital, alors que 68 % des interventions de thoracoscopie semi-rigide se déroulent aux consultations externes, sans hospitalisation du malade, le séjour hospitalier associé à la chirurgie thoracoscopique assistée par vidéo peut expliquer une partie de la différence de cout.
Dans ces revues systématiques, études randomisées et études rétrospectives ou prospectives non randomisées, la thoracoscopie médicale (pleuroscopie) pour diagnostiquer la cause d’un épanchement pleural occasionne peu de complications chez les patients.
Un ensemble de lignes directrices fondées sur des données probantes donne à penser que la thoracoscopie médicale dans le diagnostic de la cause d’un épanchement pleural est bien tolérée par les patients et qu’il est plus probable qu’elle aboutisse à un diagnostic et favorise la pleurodèse que la chirurgie thoracoscopique assistée par vidéo, car le patient peut avoir des affections comorbides et ne pas tolérer l’anesthésie générale.