Messages clés
Cet examen fait une synthèse thématique des résultats de 12 publications et décrit l’expérience qu’ont les patients et les professionnels de la santé à l’égard du processus diagnostique en cas de cancer de la peau suspecté. Dans bien des cas, c’est le patient lui-même qui a remarqué la lésion ou le névus suspect qui a enclenché le processus diagnostique. Des patients indiquent que le diagnostic a tardé, parce qu’ils n’en ont pas parlé tout de suite à un professionnel de la santé, pour une raison ou une autre, par exemple parce qu’ils étaient trop occupés ou qu’ils pensaient que ce n’était rien de grave. D’autres mentionnent qu’il y a eu un délai parce que leur médecin n’a pas demandé de tests supplémentaires ou qu’il les a assurés que leur lésion était bénigne. Certains patients, que leur médecin n’a pas réussi à rassurer, ont cherché un deuxième avis ou ont insisté auprès de leur fournisseur de soins. Les professionnels de la santé ont dit craindre les répercussions que pourrait avoir sur le système de santé l’aiguillage de patients dont les lésions s’avèrent bénignes.Le diagnostic de cancer de la peau est une expérience bouleversante et déstabilisante sur le plan émotif. Il suscite de l’angoisse quant à l’avenir et à la mort, et les patients doivent s’orienter dans leur traitement tout en gérant d’intenses émotions. Les patients qui reçoivent des informations claires et ont un temps de consultation suffisant avec leur médecin se sentent appuyés, informés et en mesure de s’orienter dans leur traitement. La place importante de la communication avec le fournisseur de soins dans l’expérience des patients atteints de cancer de la peau met en lumière les besoins émotifs et physiques de ces patients.Après le traitement, les patients continuent de surveiller leur corps et de vivre de l’incertitude et de l’anxiété quant à leur avenir. Ils relatent que l’attente des résultats de tests est particulièrement difficile et anxiogène durant le suivi.