Messages clés
Nous avons recensé trois ensembles de lignes directrices fondées sur des données probantes portant sur le diagnostic des infections du squelette périphérique ou du pied diabétique et de l'ostéomyélite vertébrale chez l'adulte. Nous n'avons trouvé aucune étude examinant l'exactitude diagnostique, l'utilité clinique ou le rapport cout/efficacité de la sériographie dans le diagnostic de l'ostéomyélite.
Les trois ensembles de lignes directrices sont de bonne qualité méthodologique. Reposant sur des données probantes de qualité modérée à faible, ils contiennent des recommandations sur le diagnostic de l'ostéomyélite et abordent l'examen médical, les tests de laboratoire, la biopsie et la culture osseuses et les tests d'imagerie. La biopsie et la culture osseuses sont considérées comme la norme de référence pour confirmer l'infection et identifier le microorganisme en cause. Bien que l'imagerie par résonance magnétique, la tomographie par émission de positons et la tomographie par émission monophotonique aient une meilleure performance diagnostique que la radiographie, les lignes directrices recommandent la radiographie classique comme modalité d'imagerie de première intention pour la détection de l'ostéomyélite, surtout en cas de soupçon d'infection du squelette périphérique ou du pied diabétique. En revanche, en cas de soupçon d'ostéomyélite vertébrale, l'imagerie par résonance magnétique de la colonne vertébrale devrait être la méthode à privilégier dans la mesure du possible. D'autres tests d'imagerie peuvent ensuite être envisagés, selon l'étendue de l'investigation, la disponibilité des appareils, le degré d'exactitude diagnostique requis, la complexité de la maladie et les éventuelles contrindications.
Il faudrait que des études soient menées sur l'exactitude diagnostique, l'utilité clinique et le rapport cout/efficacité de la sériographie dans le diagnostic de l'ostéomyélite chez l'adulte.