La plateforme Paige pour la prostate, l’intelligence artificielle d’aide au diagnostic du cancer de la prostate

Détails

Fichiers
État du projet:
Terminé
Gamme de produits:
Analyse prospective
Sous-type de projet :
Tour d’horizon des technologies de la santé
Numéro de projet :
EH0123-000
Expected finish date:

Qu'est-ce que la plateforme Paige pour la prostate?

  • Il s'agit d'un ensemble d'applications d'intelligence artificielle (IA) qui aident les anatomopathologistes à examiner les lames de biopsie de la prostate. Cette plateforme n'est pas encore offerte au Canada (en juin 2024), mais d'autres pays ont autorisé son utilisation clinique.
  • La plateforme utilise des lames d'anatomopathologie numérisées qu'elle analyse pour mettre en évidence les zones qui soulèvent des doutes, qu'un anatomopathologiste examine ensuite. La plateforme, Paige Prostate Detect, peut servir de « deuxième paire d'yeux » aux anatomopathologistes lors de l'examen de lames de biopsie numérisées dans le système.

Quel problème est visé par la plateforme Paige pour la prostate?

  • En 2022, le cancer de la prostate représentait environ 20 % des nouveaux cancers au Canada. Il s'agit du cancer le plus courant chez les personnes ayant une prostate.
  • Contrairement à bien d'autres cancers, il évolue lentement; un diagnostic précoce permet un taux de survie à cinq ans de près de 100 %. Les systèmes de santé sont toutefois confrontés à une augmentation du nombre de cas, sans augmentation de la capacité en matière d'évaluation pathologique.

Quelles pourraient être les répercussions?

  • La plateforme Paige pour la prostate vise à améliorer la capacité à réduire les délais de dépistage du cancer de la prostate et à ainsi permettre aux anatomopathologistes de se concentrer sur les cancers confirmés. Cependant, les avantages de la plateforme pour ce qui est des gains de temps devront être validés en fonction de contextes et d'applications réels.
  • Cette plateforme pourrait optimiser les processus en anatomopathologie et éviter des délais de diagnostic. Elle pourrait s'ajouter à l'examen des anatomopathologistes, qui n'auraient alors plus besoin d'envoyer les lames de biopsie au laboratoire pour effectuer de nouvelles colorations, ou encore à des spécialistes pour obtenir leur avis. Elle exige tout de même une étape supplémentaire, la numérisation des lames pour les intégrer au processus d'examen.
  • La plateforme Paige pour la prostate veut améliorer la cohérence en aidant les anatomopathologistes à déterminer le grade des tumeurs.

Que faut-il savoir d'autre?

  • Le Canada en est aux premières étapes de la mise en œuvre de cette technologie produisant des images numériques des biopsies. Pour s'adapter à l'adoption de l'IA, les services de pathologie devront suivre de nouveaux processus numériques, et pourraient en tirer profit en les appliquant à la télépathologie de façon à améliorer l'accès en régions rurales ou éloignées.
  • Les cliniciens s'attendent à un cout de la plateforme Paige pour la prostate plus élevé que celui de la pratique courante. Les couts dépendront du nombre de cas à traiter, de la préparation des systèmes à l'IA et de l'utilisation de la plateforme. Son rapport cout/efficacité nécessite une étude approfondie qui tient compte du rapport cout-bénéfice des modifications de la productivité.
  • De prochaines études prospectives permettront d'évaluer les bénéfices de cette plateforme sous les angles de son utilité clinique et de son impact budgétaire. Il est également important d'approfondir la compréhension de ses performances diagnostiques et de son incidence en tenant compte de l'ethnicité et d'autres facteurs d'équité; en effet, des personnes appartenant à des groupes en quête d'équité pourraient se trouver sous-représentées dans l'élaboration d'algorithmes et les essais cliniques ou présenter différents risques d'avoir un cancer de la prostate.