Dernière mise à jour : 04 janvier 2022
La télésurveillance est un type de services de soins de santé offerts virtuellement qui peut servir de complément aux soins en personne pour les patients ayant des maladies cardiaques chroniques (p. ex. insuffisance cardiaque, fibrillation auriculaire, hypertension artérielle) ou pour les patients en réadaptation cardiaque. Bien qu’elle ne se veuille pas un substitut aux soins en personne, elle peut contribuer à améliorer la qualité des soins, à réduire le besoin de visites en personne, à réduire les hospitalisations et à améliorer l’accès aux soins pour les patients vivant en milieu rural et éloigné. Étant donné l’augmentation considérable des soins virtuels entrainée par la pandémie de COVID-19, on s’attend à ce que les programmes de télésurveillance suscitent beaucoup d’intérêt chez les provinces et territoires canadiens.
Par définition, la télésurveillance consiste en l’utilisation de technologies de télécommunication pour la transmission de données sur la santé entre patients et fournisseurs de soins de santé. Il peut s’agir de différents types de données sur la santé, par exemple des mesures d’activité physiologique comme la saturation en oxygène et le rythme cardiaque, ou encore des observations du patient sur son état mental et sa prise de médicaments. À titre d’exemple, chez les patients atteints d’hypertension, les mesures de la tension artérielle pourraient être transmises pour évaluer l’efficacité et l’observance du traitement. Aux fins de cette évaluation des technologies de la santé (ETS), l’ACMTS considère qu’un programme de télésurveillance est un programme officiel structuré offert par une autorité de la santé ou une organisation de soins de santé qui peut recourir à diverses technologies (p. ex. visioconférence, moniteurs de la tension artérielle, portails en ligne) pour recueillir et transmettre des données sur le patien.
Étant donné que des programmes de télésurveillance sont en voie d’être mis en œuvre au Canada (bien que les provinces et territoires en soient à différentes étapes), un examen des facteurs qui contribuent à la réussite de la mise en œuvre aidera à guider les stratégies des décideurs à l’avenir.
L’ETS ne porte pas sur les questions habituelles sur l’efficacité clinique et le rapport cout/efficacité, mais plutôt sur des facteurs à considérer sur le plan de la mise en œuvre. Elle comprend trois parties, soit un examen réaliste (visant à recenser les principaux mécanismes perçus ou réels des programmes de télésurveillance), un examen des perspectives, expériences et attentes (effectué à l’aise d’une synthèse thématique des recherches qualitatives primaires et d’interactions directes avec les patients et les soignants), et un examen des considérations d’ordre éthique (visant à soulever et à aborder les principales questions éthiques entourant la mise en œuvre des programmes de télésurveillance). Le Comité d’experts en examen sur les technologies de la santé (CEETS) de l’ACMTS a élaboré des recommandations reposant sur les données probantes présentées dans le rapport d’ETS.
S’appuyant sur les constatations de l’ETS réalisée par l’ACMTS au sujet des programmes de télésurveillance des maladies cardiaques chroniques, le CEETS recommande de faire appel à une vaste gamme d’intervenants aux étapes de la conception et de la mise en œuvre; les facteurs à considérer concernant plusieurs aspects importants sont résumés ici.